Léa Vigeaudon, 25 ans, est manipulatrice radio au Centre Hospitalier de Bergerac. Elle est montée sur l’eau pour la première fois il y a 17 ans de cela, à l’âge de 8 ans, au club de Brive-La-Gaillarde. En 2009, il n’était pas rare de croiser Léa au Sport Nautique de Bergerac, car elle faisait partie du centre d’entraînement départemental (CED). C’est l’année suivante que celle-ci a choisi de prendre sa licence dans le club périgourdin : elle était alors juniore. Mais c’est à partir de ce moment-là que les difficultés d’entraînements sont apparues pour cette triple championne de France : une nouvelle orientation scolaire la force à quitter le CED. « Je m’entraînais dans le sous-sol de ma maison, se rappelle-t-elle. Le club avait mis à ma disposition un ergomètre. Avec mes parents, on avait aménagé un espace de musculation pour que je puisse suivre le programme d’entraînement. » Les entraînements seule le soir après les cours, les trains matinaux du samedi matin pour être sur l’eau à 9h… Comment a-t-elle gardé la motivation ? « Je pensais au collectif, aux copines, se rappelle-t-elle. Il ne fallait pas lâcher pour pouvoir monter dans le meilleur bateau à la fin de la saison. »
La motivation du groupe
Et c’est justement ce collectif important à l’époque qui a poussé Léa a changé de club pour rejoindre le SNB : 8 juniores filles. Cela permettait d’envisager de beaux équipages. Le classement du club à l’époque, l’assurance d’avoir un suivi d’entraînement sont autant de motivations pour venir grossir les rangs du club. Mais c’est aussi l’esprit familial, les valeurs que véhiculent le SNB qui l’ont attiré. Une fois dans la vie active, les horaires de travail ont également mis à rude épreuve sa motivation. Mais ce ne sont pas les difficultés qui ont stoppé cette corrézienne : « Aujourd’hui je me concentre sur ma vie de famille avec l’arrivée d’un bébé pour juin, explique la future maman. J’ai très bien profité de toutes ces années d’aviron, mais maintenant je veux aussi penser à moi. » Cependant, on peut toujours la croiser dans les travées lors de ses visites surprises. Elle suit également de près les performances des séniores femmes actuelles et des futures : « On ne quitte jamais vraiment le Sport Nautique de Bergerac. C’est une grande école d’apprentissage avec de grands champions et des encadrants prêts à vous transmettre le meilleur. Servez-vous des plus grands comme exemples, ils vous montreront le bon chemin ! »