Top Cheffe

Du haut de son mètre 60, Roxane Chauvin est très souvent la patronne à bord d’un bateau. Cette gendarme adjoint volontaire de 21 ans s’est très souvent illustré sur les podiums nationaux et internationaux en tant que barreuse. C’est grâce à Camille Métifet que Roxane s’est rendue pour la première au sein du Sport Nautique de Bergerac, en 2010. Et depuis, elles ont partagé pas mal d’aventures. Dès 2011, notre jeune gendarme participe aux championnats de France minimes (en tant que rameuse) et échoue au pied du podium. Mais dès l’année suivante, son caractère s’impose dans les bateaux : elle va chercher le titre de championne de France à la barre du quatre barré cadettes à Vichy, et elle conduit le huit séniore femmes au pied du podium à Mantes-la-Jolie. En 2013, elle prend la barre des bateaux séniors, et les finales et les médailles s’enchaînent : Coupe de France, Championnats de France, Coupe de la Jeunesse…Roxane rentre très souvent médaillée. Mais elle ne fait pas que barrer : lorsqu’elle était juniore, elle a pris place dans le huit séniores femmes sprint en 2015, où elle va chercher la 5ème place avec ses coéquipières. Cette année, elle a participé aux championnats de France séniors en tant que barreuse du huit séniores femmes, mais également en double poids-léger et va chercher la 14ème place avec Emma Guillebot pour leur première association.

 

Force de caractère

 

Mais comment fait-elle pour atteindre ce niveau ? « Il n’y a pas de secret pour être bon, reconnaît-elle. Il faut s’entraîner de façon régulière. » Mais aujourd’hui, il est compliqué pour cette gendarme de s’entraîner : « Avec mes obligations professionnelles, il est difficile de maintenir un bon niveau. L’aviron est un sport difficile, qui demande de l’organisation et des concessions. »  Ergomètre, footings,… Roxane doit attendre 18h30 avant de pouvoir s’entraîner. Une telle détermination demande également une certaine force de caractère. « L’aviron m’a beaucoup apporté dans ma vie personnelle ainsi que professionnelle. J’ai appris grâce à ce sport à apprécier la rigueur et la discipline, à savoir m’adapter, à affronter les difficultés. » Quand Roxane revient à Bergerac, elle passe obligatoirement au club, pour s’entraîner, monter sur un canot avec un entraîneur… C’est pour elle une façon de se ressourcer. Elle apprécie tout particulièrement voir les jeunes progresser : « J’ai envie de leur dire de croire en leurs objectifs, de se donner les moyens pour y arriver. Le travail finit toujours par payer. Il n’y a rien de plus savoureux que de remporter un titre de champion de France. »